EP 17 - Marie-Amélie Le Fur, légende vivante du handisport

Aujourd’hui, je vais te parler de l’héroïne préférée de tes héroïnes préférées… Une superwoman impossible à détester, une wonderwoman une vraie. Oui, il est difficile de ne pas être inspiré par son histoire. J’ai nommé Marie-Amélie Le Fur.

 

La française de 36 ans incarne la résilience, la détermination et la performance. Avant de devenir l'une des plus grandes figures du sport paralympique, elle a surmonté des défis inimaginables. Je te raconte tout ça : 

 

Une enfance prometteuse et un rêve brisé

Marie-Amélie commence l'athlétisme à l'âge de six ans avec le rêve de devenir pompier professionnelle. Mais sa vie prend un tournant tragique le 31 mars 2004 lorsqu'elle est victime d'un accident de scooter à l’âge de 15 ans. 

Trois jours plus tard, elle subit une amputation de la jambe gauche sous le genou. Pour beaucoup, cela aurait été la fin d'une carrière sportive…

…mais pour Marie-Amélie, ce n'était que le début d'un nouveau chapitre.

Un retour rapide sur la piste

Incroyable mais vrai, Marie-Amélie recommence à courir seulement quatre mois après son accident. Elle prend rapidement contact avec la Fédération handisport. Malgré les craintes de ne pas être au même niveau que ses anciens camarades sportifs, son besoin de courir et de se dépasser ne l'a jamais quittée.

Elle trouve rapidement sa place dans le monde du handisport, et participe aux épreuves T44 (amputés des membres inférieurs). Ses débuts aux championnats du monde paralympiques d'athlétisme en 2006 (oui, oui, juste 2 ans après son accident !), sont marqués par trois médailles d'argent. 

Ce n’est qu'un début prometteur pour une carrière exceptionnelle.

🥈Aux Jeux paralympiques de 2008 à Pékin, Marie-Amélie remporte deux médailles d'argent, une au 100 mètres et l'autre au saut en longueur. 

🥇Elle continue d’exceller aux Championnats du monde paralympiques d'athlétisme de 2011 en Nouvelle-Zélande, où elle a remporté l'or sur 100 et 200 mètres.

 

Les sommets de Londres 2012 et Rio 2016

Les Jeux paralympiques de Londres 2012 ont été un autre tournant pour la carrière de Marie-Amélie… 

🥇Elle a gagné sa première médaille d'or au 100 mètres, 
🥈ainsi qu'une médaille d'argent au 200 mètres 
🥉et une de bronze au saut en longueur. 

Mais c'est à Rio en 2016 que Marie-Amélie brille vraiment. 

🥇 Elle remporte deux médailles d'or… et bat les records du monde au saut en longueur avec 5,83 mètres et au 400 mètres en 59'27'. 

 

 

Une force de caractère 

Après les Jeux de Rio, Marie-Amélie décide de faire une pause pour se concentrer sur la candidature de Paris 2024 et son désir de fonder une famille. Malheureusement, elle est frappée par la perte de son enfant peu avant le terme de sa grossesse... 

Elle trouve la force malgré l’épreuve de se fixer de nouveaux objectifs sportifs !

Quelques mois après ce drame, elle participe aux Championnats d'Europe à Berlin, remportant le titre au saut en longueur avec un nouveau record du monde de 6,01 mètres.

Une figure respectée

Marie-Amélie a su utiliser sa notoriété pour des causes importantes. 

Depuis 2008, elle est marraine de la campagne Handivalides, un événement national visant à intégrer les étudiants handicapés sur les campus. Elle s'investit énormément pour le développement du sport paralympique et pour la lutte contre les discriminations.

Elle est consultante pour France Télévisions lors des grands événements d'athlétisme handisport et participe à des campagnes contre les discriminations, aux côtés d’Antoine Griezmann et Estelle Mossely. 

En 2016, elle est nommée officier de la Légion d'honneur. 

En décembre 2018, elle est élue présidente du Comité paralympique et sportif français, succédant à Emmanuelle Assmann.

 

Une lutte pour l'inclusion

Marie-Amélie Le Fur s’engage également dans des projets sociaux pour favoriser l'inclusion. En 2017, elle rejoint le projet "Café Joyeux", une chaîne de cafés employant des personnes en situation de handicap mental et cognitif. Ce projet a pour but de changer le regard de la société sur le handicap et d’offrir une opportunité professionnelle à ceux qui sont souvent marginalisés.

 

Un palmarès…

Elle détient des records du monde en saut en longueur (6,14 m en 2021) et en 400 mètres (59,27 s en 2016). 

Son total de neuf médailles paralympiques (dont trois en or), douze médailles mondiales (dont quatre titres de championne) et cinq médailles européennes est une preuve éclatante de son talent et de sa détermination.

… et un mental d’acier !

« Elle a un mental d’acier, elle a un mental incroyable ! rapporte son entraîneur. C’est quelqu’un qui est capable de faire des sacrifices incommensurables pour pouvoir atteindre ses objectifs et mener de front ses trois, quatre, ou cinq vies même. C’est son mental qui la caractérise. Elle est capable de se lever tous les jours à six heures du matin, voire même plus tôt, de s’entraîner onze fois par semaine. Parce qu’elle veut tout faire, et puis elle veut tout bien faire. »

En résumé, Marie-Amélie incarne la possibilité de surmonter les obstacles les plus difficiles avec grâce et détermination. Son message est clair : peu importe les défis, avec de la passion et de la persévérance, tout est possible. 

« Cette amputation m’a aussi façonnée, confie-t-elle sur eurosport.fr. Pour moi, ce n’est pas quelque chose en moins. C’est même mon petit plus, qui me permet aujourd’hui de rayonner et d’être heureuse. Le sport m’a offert des multitudes d’opportunités de vies, j’ai eu la chance de faire du cinéma, j’ai un travail passionnant chez EDF, je préside le CPSF. Sans le handicap, toutes ces portes ne se seraient pas ouvertes. »

Son message est clair : peu importe les défis, avec de la passion et de la persévérance, tout est possible. 

 

Les JO 2024

Aujourd’hui Marie-Amélie a décidé de mettre sur pause sa carrière pour se consacrer à 100 % dans son rôle de Présidente du comité des athlètes de Paris 2024 aux côtés de Teddy Rinner ! Marie-Amélie, qui représente le sport paralympique, souhaite que ces Jeux soient un véritable tremplin pour ces sportifs qui méritent bien plus de reconnaissance et de médiatisation !

Alors si tu n’as pas réussi à choper des places pour les Jeux Olympiques de cet été, il en reste encore beaucoup (trop) pour les Jeux Paralympiques entre le 28 août et le 8 septembre !

C’est l’occasion de découvrir les JO sous un nouvel angle et surtout de donner de la reconnaissance à ces athlètes qui en méritent tellement plus !