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EP 13 - Beryl Burton, elle voulait laisser sa marque dans le vélo !

EP 13 - Beryl Burton, elle voulait laisser sa marque dans le vélo !

Alors que tu suivais peut-être l’Amstel Gold Race féminine aux Pays-Bas dimanche dernier, je me suis rappelée comment Beryl Burton a marqué le monde du cyclisme britannique !

Une légende du cyclisme qui voulait laisser sa marque et qui a un parc à son effigie : le Beryl Burton Gardens à Morley en Grande Bretagne ! 

 

 

Les débuts d’une légende

Beryl Burton naît en 1937 à Leeds en Angleterre. Une enfance loin d’être ordinaire entre guerre et défis économiques, Beryl montre vite un esprit combatif et une détermination sans faille. Je t’explique : 


À 11 ans, sa vie prend un grave tournant quand elle est confrontée à une maladie qui aurait pu mettre fin à tous ses rêves de petite fille.

 

 

En octobre 1947, Beryl est transportée à l'hôpital et le diagnostic est alarmant : chorée de Sydenham et rhumatisme articulaire aigu : 

  • Paralysée d'un côté du corps
  • Incapable de parler 
  • Ni de contrôler ses mouvements

Elle passe neuf mois à l'hôpital et 15 autres dans une maison de convalescence sans pouvoir recevoir de visites… Après avoir fêté son 12e anniversaire loin de sa famille, elle rentre finalement chez elle. Son état de santé s’est en partie amélioré.

Mais elle souffrira à vie, d’un rythme cardiaque irrégulier.


« J'étais déterminée à laisser ma marque
d'une manière ou d'une autre "

 

Cette période de sa vie forgera en elle une détermination à réussir, peu importe les difficultés. 

 

 

Les débuts dans le monde du cyclisme

Beryl fait la rencontre de sa vie à l’usine, où elle travaille : Charlie Burton, son mari. 

Membre du Morley Cycling Club, il lui fait découvrir sa passion pour le vélo et devient le tremplin de Meryl dans sa carrière de cycliste. Elle tombe amoureuse une seconde fois ! 

Encouragée par son mari, elle participe, malgré les préjugés de l’époque, aux courses du club avec les hommes, qui très rapidement, se retrouveront derrière elle. 

 

Son mari raconte aujourd’hui que : 

  • la première année, il la poussait sur les collines
  • la deuxième année, elle faisait partie d'un groupe composé de certains des cyclistes masculins les plus forts du Yorkshire
  • et dès la troisième année ? «Elle nous laissait derrière elle», dit-il.

 

 

Une ascension fulgurante 

Comme promis à ses 12 ans, Beryl veut laisser sa marque d’une manière ou d’une autre. 

Et c’est chose faite. 

A 20 ans, elle se lance dans des épreuves nationales de contre-la-montre et arrive à la sixième place du classement du 25 miles. Déterminée, elle promet à la vainqueure Millie Robinson (rien que l’une des meilleures cyclistes du monde) que l’issue sera différente l’année suivante. 

 

 

 

Tu commences à comprendre… Beryl remporte le titre du 25 miles l’année suivante… puis l’année d’après… puis l’année encore d’après…

Bref, elle remporte 26 fois ce championnat (oui, oui, 26 !). 
Beryl l’a dit, elle veut “laisser sa marque”… alors : 

1959 : Elle remporte le premier de ses cinq titres mondiaux sur piste en poursuite et est nommée Best All-Rounder (une compétition annuelle qui classe les cyclistes en fonction de leur vitesse moyenne) pour la première de 25 années consécutives.

1960 : Elle devient championne du monde de course sur route à Leipzig, quelques jours après avoir conservé son titre mondial de poursuite.

1967 : Beryl établit un nouveau record britannique des 12 heures, qui ne sera pas battu pendant 50 ans.

 

Au total ? 

C’est 15 médailles aux championnats du monde (dont 7 d’or), 73 titres nationaux et un record resté imbattu pendant 50 ans !

 

 

 

Sans oublier que…

  • Beryl  ne consacre pas sa vie au cyclisme, elle travaille à temps plein dans une ferme de rhubarbe. 
  • Beryl est malade, ses médecins lui préconisent le repos…

Bref, on t’avait dit que Beryl était une légende ! 😉


Pourtant, malgré tous ses succès, elle est restée humble et déterminée jusqu'à la fin. Elle décède en 1996, d’une insuffisance cardiaque alors qu’elle livrait des invitations pour son 59e anniversaire… sur son vélo. 


Je trouve que cette femme est un exemple pour nous toutes, elle nous rappelle que rien n'est impossible lorsqu'on croit en ses rêves et que l'on est prêt à travailler dur pour les réaliser. Beryl aura commencé et terminé sa vie face à la maladie… Pendant, elle n’a jamais lâché l’affaire !

 

C’est pour ça que c’est une VRAIE légende !

Alors merci Beryl pour ta force et ta détermination qui resteront gravées dans l’histoire du cyclisme.

 

Et bravo à Marianne Vos, qui remporte une fois de plus l’Amstel Gold Race… 
251 récompenses… elle ne te rappelle pas quelqu’un ?


Pour finir, je te mets ici une petite vidéo en Anglais plutot pas mal sur notre légende du jour :

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